Superbe monument de style composite, au chevet et transept en gothique primitif (XIIe siècle), à la façade en gothique flamboyant (XVe siècle), et aux bas côtés de style Renaissance (XVIe siècle), elle domine le centre ancien de Pontoise.
Elle a été consacrée en 1966.
Saint-Maclou est cathédrale depuis 1966, date de création du diocèse de Pontoise.
Elle est classée Monument Historique, tout comme les nombreuses oeuvres d’art dont elle est dotée.
La ville de Pontoise a la particularité extrêmement rare en France d’être en charge de cet édifice, responsabilité habituellement dévolue à l’État.
À l’emplacement de l’actuelle cathédrale, au début du XIIe siècle, deux églises auraient coexisté. La construction de l’édifice aurait eu lieu entre 1140 et 1165.
Le chevet, avec son étagement de chapelles décorées longeant le choeur, est roman.
La voûte du déambulatoire et les fenêtres du transept renvoient au début de l’art gothique (XIIe siècle).
Dans la seconde moitié du XVe siècle, l’ancienne façade du XIIe siècle est remplacée par l’actuelle façade de style gothique flamboyant (le jeu de courbes donne à l’ornementation l’apparence de flammes).
Au XVIe siècle, l’art de la Renaissance laisse son empreinte à Saint-Maclou. Dès 1525, le bas-côté nord de l’église primitive est remplacé par un double-collatéral bordé de chapelles. Au nord-est, un portail est ouvert et donne accès à la place du Grand-Martroy.
En 1552, Pierre Lemercier, membre d’une prestigieuse famille d’architectes pontoisiens, s’engage à terminer la tour de façade en réalisant le dôme.
Le collatéral sud est bordé d’une ceinture de chapelles, de grosses colonnes remplacent les fines colonnettes médiévales, les fenêtres supérieures sont reconstruites.
En 1585, les piliers du choeur sont refaits; c’est la fin des grands travaux architecturaux dans l’église.
Des artistes à Saint-Maclou
- Nicolas Leprince, sculpteur du XVIe siècle, réalisa la « Mise au tombeau » qui fit, dès le XVIe siècle, la célébrité de la chapelle de la Passion (terminée en 1545).
- Édouard Didron, maître-verrier du XIXe siècle, réalisa en 1887 des vitraux du collatéral sud, évoquant l’histoire de Pontoise, comme le voeu de Saint Louis de se croiser s’il échappait à la mort, ou celui de Pontoise de se consacrer à la Vierge si elle était délivrée de la peste.
- Max Ingrand, maître-verrier et décorateur français du XXe siècle, remplaça en 1955 les vitraux du choeur, brisés en 1940. L’iconographie évoque l’Ancien et le Nouveau Testament. Ingrand est aussi l’auteur des vitraux de l’église des Jacobins de Toulouse, de ceux de la chapelle du château de Chenonceau, de vitraux à la cathédrale de Beauvais.
Cathédrale Saint-Maclou- 95300 Pontoise