Crise sanitaire : résignation ou espoir ?
La reprise des contaminations et des hospitalisations rend peu probable qu’avril nous apporte un répit face à la crise sanitaire et nous redonne la liberté de sortir, de nous rendre dans les restaurants, les théâtres, les cinémas, les salles de sport…
Souhaitons que le printemps, qui marque traditionnellement le renouveau de la nature, nous le permette, nous en avons besoin. Et nous aimerions croire que les annonces gouvernementales sur l’accélération de la vaccination soient réellement annonciatrices de cette liberté retrouvée.
La crise a malheureusement les effets négatifs attendus sur le plan social avec la détresse d’une jeunesse qui se sent de plus en plus sacrifiée, les difficultés croissantes de nos compatriotes, la détresse des entrepreneurs qui craignent de ne pouvoir poursuivre leurs activités et leurs salariés qui se retrouvent au chômage partiel avec la crainte qu’il ne devienne total.
De leur côté, collectivités et associations font tout ce qu’elles peuvent pour amortir ces difficultés au prix d’engagements financiers dont nous savons qu’ils seront toutefois difficilement supportables dans la durée.
A l’heure où cette tribune est rédigée, le budget de la ville n’est pas voté. Toutefois, lors du débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu lors du dernier conseil municipal, notre maire a confirmé que le soutien aux plus fragiles, directement ou par le biais des associations, serait à nouveau inscrit au budget 2021. Nous nous félicitons de cette décision, comme de celles, identiques, que prennent le conseil départemental et la communauté d’agglomération pour « amortir » les conséquences sociales et économiques d’une crise dont nous savons par avance qu’elle pèsera sur plusieurs années.
Sur un tout autre plan, le mois de mars aura été marqué par de nombreux crimes et agressions commis, en particulier sur et par de jeunes adolescents. La sécurité, préoccupation majeure de nos concitoyens, mérite que les forces de police soient adaptées pour anticiper et répondre à cette situation et que les décisions de justice soient enfin prises en rapport avec l’évolution des comportements qui aboutissent à ces délits et odieux crimes.
Mais il n’est bien entendu pas concevable que cette situation ne soit abordée que sous l’angle de la sanction. Les volets éducation et prévention, souvent parents pauvres des politiques menées en la matière, sont indispensables. C’est la responsabilité des élus, de la société civile tout entière, mais aussi et certainement de celle des parents. Car si notre société évolue de façon positive à bien des égards, elle génère des comportements, en particulier le harcèlement sous toutes ses formes, qui doivent nous inciter à une mobilisation de tous et de chacun.
Pour conclure, sans nier l’intérêt du fret ferroviaire de marchandises, nous adressons un carton rouge à la SNCF qui veut faire passer en force le projet « mal-nommé » de la ligne de fret Serqueux/Gisors et un satisfécit au collectif d’élus et de riverains qui n’abandonne pas sa mobilisation à l’image de la réunion organisée le 13 mars dernier en présence de nombreux élus et riverains. Tout est question d’équilibre et un projet, fût-il d’intérêt général, ne peut s’imposer sans prendre en compte les nuisances qu’il génère.
(Tribune rédigée le 13/03/2021)
#LibertédExpression
Le groupe « Vivre à Pontoise » : Gérard Seimbille, Chloé Cambie, Pascal Bourdou, Agnès Irrmann, Jean-Christophe Bories.
Contact : vivre-a-pontoiseorange [point] fr (vivre-a-pontoise[at]orange[dot]fr)