Des droits pour les femmes, le chemin est encore long !
Malgré les progrès réalisés ces dernières décennies, le 8 mars est l’occasion de rappeler que l’égalité entre les femmes et les hommes n’est toujours pas une réalité en France et reste un objectif à atteindre pour notre société.
Il n’est pas acceptable d’exercer une profession dite “essentielle”, mais si mal rémunérée, en continuant de gérer une charge mentale plus importante que son conjoint concernant le suivi des enfants, à l’école, à la maison, ou bien les courses et l’entretien du domicile en supplément de ses activités quotidiennes.
Il n’est pas acceptable que certaines se voient bloquées dans leur carrière uniquement parce qu’elles sont des femmes, que des remarques et des gestes déplacés perdurent, qu’on les minimise voire les justifie — uniquement parce qu’ils s’adressent à des femmes.
En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.
Les droits des femmes ne sont jamais acquis, parfois ils régressent. Pour remédier à ce constat, la commune, premier service public de proximité, peut jouer un grand rôle de prévention, d’éducation, d’alerte et de soutien.
Nous sommes satisfaits d’avoir été écoutés par Madame la Maire et son équipe, concernant notre proposition en 2021 de créer un comité de pilotage pour la promotion de l’égalité femmes-hommes. Nous avons contribué à l’élaboration d’un plan d’actions qui vise en particulier à lutter contre les violences faites aux femmes.
Pourtant, il faut aller encore plus loin, avec un état des lieux plus précis en matière d’égalité femmes-hommes à Pontoise, en concertation avec les acteurs locaux et les habitants.
D’ores et déjà, nous demandons de :
• Développer les capacités d’accueil de la petite enfance pour permettre aux deux parents de travailler : Pontoise ne compte pas assez de places en crèche ou micro-crèche ;
• Éduquer de manière plus égalitaire dans les espaces et activités périscolaires, pour préparer l’entrée au collège : que ce soit dans la cour, la cantine, pendant les temps de garderie et d’étude. Tous les agents du périscolaire doivent être formés sans exception ;
• Accompagner davantage la qualification et l’insertion professionnelle des femmes pontoisiennes ;
• Aménager l’espace public pour que les femmes se l’approprient, s’y sentent légitimes : identifier les lieux trop majoritairement occupés par des hommes, et mettre en œuvre des solutions de reconquête de la mixité ;
• Continuer à développer une communication à la hauteur des enjeux, par la promotion des journées nationales des droits des femmes et de lutte contre les violences faites aux femmes.
Le groupe Pontoise Écologique et Solidaire : Sandra Nguyen Dérosier, Matthieu Drevelle, Florence Chambon, Gérard Bommenel