Un diagnostic social, pour quoi faire ?
Le centre communal d’action sociale (CCAS) est l’outil principal des municipalités pour mettre en œuvre les solidarités et organiser l’aide sociale. Il permet de lutter contre l’exclusion, d’accompagner les personnes âgées, de soutenir les personnes en situation de handicap et les familles en difficulté.
Comme dans toutes les villes, le CCAS de Pontoise a mené une enquête pour élaborer le diagnostic des besoins sociaux. Ce travail mené par un prestataire extérieur, est un bon moyen de recueillir des données objectives pour connaître les besoins des habitants. Il doit permettre aux élus de mettre en place une politique sociale répondant à ces besoins.
Nous souhaitons partager avec vous les réflexions que cette étude nous amène à avoir sur deux sujets, la garde des jeunes enfants et l’accompagnement des familles.
En effet, ce travail a confirmé que Pontoise est une commune jeune, avec 35% des habitants qui ont moins de 25 ans. Les tranches d’âge 0-14 ans, 15-29 et 30-44 ans représentent chacune presque 20%. Logiquement, le nombre de jeunes enfants pontoisiens est très important. Toutefois, on constate que le nombre de places disponibles sur les différents modes de garde n’atteint même pas la moitié: 47,5 places pour 100 enfants de moins de 3 ans… La forte dynamique des naissances associée à l’arrivée des nouveaux habitants des quartiers Bossut et centre ville accentuera davantage ce manque de modes de garde.
Par ailleurs, comme nous l’avions évoqué au conseil municipal de juillet 2022, l’exigence de la qualité du service et de la sécurité dans les crèches est primordiale. Nous avions sollicité auprès de Madame la maire, une réponse sur les moyens de garantir et de contrôler le bon fonctionnement des crèches pontoisiennes. Cette demande ne lui a pas parue légitime, loin de là, s’offusquant d’hypothétiques diffamations dans nos propos. Alors qu’un contrôle régulier permettrait sûrement de détecter rapidement ou d’anticiper des difficultés.
Concernant l’accompagnement des familles, la moitié des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête ne savent pas à qui s’adresser en cas de nécessité. De même, la grande majorité des parents sondés (68,5%) ne connaissent pas les dispositifs d’aide et d’accompagnement à la parentalité, en particulier à Marcouville.
Pourtant les difficultés sont nombreuses, par exemple :
- La part de logements suroccupés est forte : supérieure à celle de l’agglomération, du département et de la France. Les familles nombreuses sont les premières touchées, accentuant leur situation de fragilité.
- 34,7 % de familles sont monoparentales dont une grande majorité dans les quartiers prioritaires de la ville. Et donc davantage exposées aux situations de fragilité socio-économiques. Une vigilance toute particulière doit être portée aux besoins et problématiques de ces familles.
Malheureusement, dans les suites de cette enquête, la mairie n’a proposé à ce jour aucun plan d’action face à ces affligeants constats. Alors même que l’on observe un fort accroissement des situations de précarité ces dernières années, il est plus qu’urgent d’élaborer une vraie stratégie auprès des nombreuses familles de Pontoise. Nous espérons que l’été qui vient sera propice à cette réflexion au sein de l’équipe municipale.
En attendant, nous vous souhaitons ainsi qu’à votre famille, un très bel été.
Le groupe Pontoise Ecologique et Solidaire,
Sandra Nguyen Dérosier, Matthieu Drevelle. Florence Chambon, Gérard Bommenel.