Un été de résilience pour nos jeunes
Après cette année scolaire encore une fois marquée par la crise sanitaire, nous espérons que cet été 2021 permettra à la jeunesse pontoisienne de retrouver le plaisir d’être et d’agir ensemble.
L’enfermement dans un espace « école-domicile », a frustré les plus jeunes d’une partie essentielle de leur vie et de leur construction de futurs adultes et de futurs citoyens : l’interaction avec d’autres jeunes pour des actions sportives ou artistiques, l’interaction avec d’autres adultes que leurs parents et professeurs.
L’interdiction des visites, voyages et stages les a privés de possibilités pratiques d’élargir leur horizon culturel et leurs options de formation. La présence en demi-effectif dans les lycées a amputé lourdement les apprentissages de lycéens confrontés de plus à une réforme mal maîtrisée, exigeant de nouvelles compétences qu’il ne leur a guère été possible de travailler avec leur professeur.
L’annulation de contrats d’apprentissage et de professionnalisation a perturbé le projet de formation de nombreux jeunes, déjà en délicatesse avec les filières d’études conventionnelles.
La suppression brutale de l’offre de ces « petits boulots » qui facilitent les fins de mois des étudiants boursiers, a fait s’allonger les files d’attente des épiceries sociales, et généré mauvaise nutrition et impossibilité de se soigner. Les abandons d’étude d’étudiants débutant dans le supérieur après une terminale amputée , semblent avoir été encore plus nombreux que les années précédentes.
Oui, la jeunesse dans son ensemble aura payé un lourd tribut à cette crise sanitaire ! Elle a drastiquement limité les libertés de déplacements et d’actions de toutes et tous, ces libertés qui permettent aux jeunes d’exprimer leur joie de vivre et de grandir dans un pays démocratique.
La Ville programme des animations dans les quartiers pendant la belle saison pour vivre et se rencontrer en extérieur. Elle a accepté notre proposition de soutenir des associations qui y participent, en finançant des bourses découverte professionnelle pour les jeunes. Ces animations sont bien sûr indispensables pour retrouver le goût d’être et de faire ensemble.
Mais que fait la ville le reste de l’année pour cette jeunesse aux besoins divers ? Une organisation est-elle prévue à la rentrée pour se préparer à de telles crises ?
Nous appellons à accompagner les jeunes dans leur dynamique d’emploi et d’insertion, en rapprochant d’eux la mission locale, et en leur proposant des conseillers numériques et des tuteurs. Les services de la ville doivent proposer plus de stages, de postes d’apprentis, de contrats étudiants, et inciter les entreprises de notre territoire à faire de même.
Nous pensons que dès septembre, les écoliers doivent trouver des classes surventilables sans souffrir du froid d’hiver ou de la canicule de fin d’été, pour étudier en période d’épidémie sans être obligés d’être masqués à tout instant. Les jeunes doivent pourvoir disposer d’un espace où se rencontrer et échanger été comme hiver, en journée comme en soirée.
Toutes les associations doivent être très largement soutenues car elles auront à redémarrer leurs activités dans des conditions difficiles.
Le programme estival de la Ville de Pontoise est une bonne chose, mais nous demandons , et nous demanderons beaucoup plus pour aider nos enfants et nos jeunes.
Groupe Pontoise Ecologique et Solidaire
Sandra Nguyen-Dérosier, Matthieu Drevelle, Bénédicte Ariès, Gérard Bommenel