Des vergers urbains pour améliorer la ville
Septembre

Accepter la culture alimentaire sur l'espace public peut apporter de nombreux bénéfices à une ville: tempérer les îlots de chaleur urbains, préserver la biodiversité et les espèce d'arbres fruitiers locaux, animer la rue, favoriser la convivialité entre citadins , diminuer les coûts d'entretien grâce à la participation d'habitants motivé par ce partage des responsabilités.

Cela fonctionne. A Paris l'expérience vécue a fini par vaincre la réticence de la ville à la présence d'arbres fruitiers sur l’espace public. Depuis trois ans l'association Vergers Urbains y a mis en place une vingtaine de lieux, sur les bords de trottoirs où poussent poires, pommes, framboises, mûres et groseilles.On y trouve toujours un banc pour que l’espace public soit plus qu’un lieu de passage.

Vergers Urbains joue un rôle d’accompagnement pour les habitants qui lui demandent de l’aide. Selon le projet, elle s’emploie à gérer les problèmes pratiques, autorisations et financement auprès des collectivités comme les mairies ou les bailleurs sociaux.

Une jeune retraitée est à l’origine d'un micro-verger de trottoir sur ce qui était devenu le « coin à gravas et à encombrants » de sa rue Cottin. Invitant par petites annonces dans les copropriétés du coin, elle a pu coopter la quinzaine d’adhérents actifs de son association lors de rencontres-repas .

Son projet, dans la tête de plusieurs habitants depuis longtemps, a pu se concrétiser rapidement avec le soutien de Vergers Urbains. Depuis janvier 2015, le coin des encombrants est devenu lieu de sociabilité autour de l'entretien bénévole des pommiers, groseillers, framboisiers, pieds de tomates, courgettes et plantes aromatiques plantés dans des jardinières en bois.

Rêvons un peu : à Pontoise, deux micro-vergers (des pommiers « Belle de Pontoise »), ont besoin d'associations motivées par l'agriculture urbaine.
 

Bénédicte Ariès
bariesatville-pontoise [point] fr (baries[at]ville-pontoise[dot]fr)