Désimperméabiliser, planter, ouvrir, respirer… telles sont les actions qui transforment actuellement nos places, nos écoles, nos sentes et nos berges de l’Oise si prisées des habitants. Au‑delà du béton qu’elle remplace par des jardins, la municipalité redessine des lieux de vie où le citoyen retrouve fraîcheur, bien‑être et convivialité. Requalification de la place Van Gogh inaugurée le 23 mai prochain, réhabilitation écologique du cimetière, désimperméabilisation des cours d’école ou encore réouverture de sentes communales oubliées… Ce dossier vous invite à parcourir ces chantiers qui verdissent la cité.
De la place Van Gogh aux cours d’écoles, des sentes aux quais de l’Oise, en passant par l’éco-pâturage : Pontoise poursuit son maillage vert.
Ce mardi après-midi, après la fin de l’école, Mélinda et ses deux enfants traversent la place Van Gogh fraîchement métamorphosée, pour rejoindre son domicile. Les enfants serpentent entre les nouveaux massifs fleuris direction l’aire de jeux tandis que la maman s’installe sur un banc. Cette scène ordinaire illustre l’ambition portée par la municipalité : faire respirer la ville, partout et pour tous.
Hier minérale, la place centrale offre désormais 1 400 m² de massifs et vingt arbres. Bancs circulaires, sol drainant et éclairage LED composent un espace sûr et frais. Son inauguration le 23 mai prochain, marquera la renaissance d’une ancienne place bitumée en un parc vert devenu « salon urbain » pour ses habitants du quartier des Louvrais.
Du côté des écoles Cézanne et Jean‑Moulin, le bitume a cédé la place à des buttes de jeux, des potagers en bacs et des arbres fruitiers. Les flaques disparaissent grâce à des sols perméables, tandis que des récupérateurs d’eau de pluie alimentent l’arrosage. Apprendre dans un îlot de fraîcheur devient la meilleure leçon d’écologie. Le cimetière communal se transforme lui aussi. Les allées en grave naturelle favorisent l’infiltration des eaux, des haies de charme encadrent les sépultures et un plan de fleurissement raisonné crée des corridors pour les pollinisateurs.
Se promener
Redécouvrir la ville à pied : telle est la promesse des sentes. La sente des Chaudronnières, rouverte après trente ans, trace désormais un ruban praticable aux poussettes et vélos. Signalétique, éclairage discret et mobilier en bois rapprochent les quartiers et valorisent un patrimoine arboré longtemps ignoré. Sur les berges de l’Oise, un grand bateau‑jeux en bois a jeté l’ancre. Autour, la végétation est restructurée pour apporter à ces berges, un espace de promenade. Le quai devient ainsi le prolongement naturel du centre‑ville.
La cohérence de ces projets repose sur le nouveau PLU vert et sur une enveloppe municipale dédiée à la transition écologique. Grâce au Fonds Vert et à la participation des habitants, Pontoise démontre qu’alléger l’empreinte carbone peut aussi renforcer le cadre de vie. Pas à pas, la cité construit son avenir sous les feuillages.
1 400 m² - C’est la surface végétalisée sur la place Van Gogh, soit l’équivalent de deux terrains tennis rendus à la nature en plein centre‑ville urbain.
20 arbres ont été plantés sur la place Van Gogh : un îlot d’ombre et 300 kg de CO₂ absorbés par an, soit une voiture sur 2 000 km.
2 cours d’école transformées (Cézanne et Jean‑Moulin) : 1 500 m² de bitume supprimés, sols filtrants et potagers profitent à 550 élèves par an !
L’éco‑pâturage s’installe à Pontoise
Dans le cadre de sa gestion différenciée des espaces verts, la ville a souhaité mettre en place l’éco-pâturage afin de concilier entretien, biodiversité et durabilité. Les ovins, choisis pour leur capacité à entretenir naturellement la végétation et favoriser la biodiversité, remplacent les tondeuses mécaniques et participent à la régulation des espèces invasives, tout en limitant les émissions de CO₂.
En broutant de manière sélective, ces deniers favorisent la biodiversité en préservant les plantes locales et en offrant un habitat à la faune urbaine, notamment les insectes pollinisateurs et les oiseaux. N’oublions pas également que l’éco-pâturage est un outil pédagogique : il sensibilise les habitants, en particulier les enfants, à l’écologie tout en créant du lien social grâce à la présence d’animaux en ville. Alors, si vous souhaitez rencontrer nos chers moutons, direction les remparts ou le quai Eugène-Turpin !