L'actuel Hôtel de Ville de Pontoise fut autrefois “Couvent des Cordeliers”. En effet, de 1360 à 1789, cette ancienne bâtisse religieuse abritait des moines appartenant au célèbre ordre catholique fondé par Saint- François d'Assise faisant de ce lieu une école théologique et un haut lieu de prière.
Un couvent de premier plan
Durant les XVIIème et XVIIIème siècles, le couvent des frères Cordeliers est un couvent de premier plan puisqu'il accueille une école de théologie réputée.
Très vite, le couvent pontoisien reçoit de grandes personnalités. Bossuet y fut sacré Évêque le 21 septembre 1670. Les assemblées du clergé de France s’y tiennent pendant le XVIIème siècle. Le Parlement y séjourne à trois reprises, en 1652, 1722 et 1753, puis est ensuite exilé pour avoir refusé d’obéir aux injonctions royales.
La Révolution de 1789 marque la fin de cette ère. Les biens des Cordeliers sont conisqués. Une partie du site est détruite en 1793 et le reste devient propriété de la famille pontoisienne Touchard-Legrand.
Un site polyvalent
Cet ensemble est acheté par la municipalité en 1854 pour y installer l’Hôtel de Ville, situé jusqu’ici dans des locaux devenus trop exigüs place du Petit Martroy.
À cette époque, il reste encore quelques vestiges du couvent des Cordeliers : le cloître, un bel escalier qui montait autrefois au dortoir, des caves, les jardins et deux arcs en ogive datant du XVème siècle. Les restes de l’église (qui était située sur l’actuel emplacement du Dôme) sont quant à eux, détruits en 1861.
À la fin du XIXème siècle, la mairie partage alors ses bâtiments avec le Tribunal de Commerce, la Justice de Paix, le Commissariat de Police, des sociétés d’Horticulture, ainsi que la bibliothèque de 1932 à 1988. Ce regroupement disparaît au fil du temps et le site n'accueille aujourd’hui que les services municipaux. Cette fonction municipale de l’Hôtel de Ville est désormais identiiable.
La façade de l’Hôtel de Ville est ornée dès 1886 d’une horloge et d ’un encadrement réalisés par le sculpteur Julien et l’architecte Lebas.
Un siècle plus tard, la devise “Liberté, Égalité, Fraternité” sera apposée en lettres d'or entre deux drapeaux tricolores en 1998.