Les vestiges de la période gallo-romaine fouillés sur le versant du plateau Saint-Martin confirment l'existence, dès l'antiquité, d'une 1ère occupation à Pontoise.
Située au carrefour de l'Oise, importante voie fluviale vers les plaines du Nord et de la chaussée Jules César, voie romaine Paris-Rouen, Pontoise porte alors le nom de "Briva Isara" signifiant en gaulois "pont sur l'Isara", latinisé au VIIe siècle en "Pons Isarae" qui donnera Pontoise.
C’est sur l’éperon calcaire du Mont Bélien, sculpté dans la pierre par les vallées de la Viosne que se développa la ville médiévale. Ville commerçante et fortifiée aux frontières du royaume, Pontoise connaît son apogée aux XIIe et XIIIe siècles.
En 1188, Philippe Auguste accorde une charte communale qui confère à la ville une large autonomie administrative, judiciaire et d’importants avantages commerciaux en contrepartie de l’entretien des remparts.
Souvent, les rois de France séjournent au château de Pontoise et Saint-Louis en fera sa résidence ordinaire. Ville royale puissante et prospère, François Villon parle alors de " Paris, près Pontoise ". Pontoise ne subira que tardivement les effets de la guerre de cent ans.
Malgré ce répit, la ville souffre cruellement du conflit puis des guerres de religion. Sièges répétés, épidémies de peste meurtrières, la ville sort exsangue de cette période de troubles.
A l’époque moderne (XVIe & XVIIIe siècles), Pontoise conserve une activité religieuse intense.
Au XIXe siècle, deux événements vont influer sur le destin de la ville : l’arrivée du chemin de fer et l’extension de la banlieue parisienne.
Par le chemin de fer, Pontoise se rapproche de Paris, tandis que par l’essor de la banlieue, Paris se rapproche de Pontoise.
À la même époque, les impressionnistes donnent à Pontoise et à la vallée de l’Oise leurs lettres de noblesse artistiques. Camille Pissarro s’installe dans la capitale du Vexin en 1872 et y demeure jusqu’en 1882, attirant nombre de ses célèbres amis, parmi lesquels, Paul Cézanne, Ludovic Piette ou Paul Gauguin.
Sur ses conseils, il est suivi quelques années plus tard par Vincent Van Gogh qui peint à Auvers-sur-Oise quelques unes de ses toiles les plus extraordinaires avant d’y mourir en 1890.
C’est ainsi que Pontoise et sa région sont représentées avec éclat dans tous les grands musées du monde.
Il faudra attendre le lendemain de la seconde guerre mondiale pour que la cité connaisse un renouveau caractérisé par la création d’équipements collectifs et la construction de nouveaux quartiers, la réforme administrative de la région parisienne dont Pontoise bénéficie en devenant le chef-lieu du nouveau département du Val-d’Oise (1964), enfin et surtout, la réalisation de l’agglomération de Cergy-Pontoise autour de la boucle de l’Oise.