Le quartier Saint-Martin
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Ses vestiges
Le quartier Saint-Martin est le plus ancien de Pontoise. Des fouilles archéologiques ont mis à jour des vestiges datant de la Préhistoire à l’Empire Romain.
On ne citera pour exemple que la plus célèbre découverte : les restes de la chaussée Jules-César, la voie antique qui reliait Paris (Lutèce) à Rouen (Rotamagus).
- Son abbaye
Les plus anciens vestiges encore visibles dans le quartier sont ceux de l’abbaye bénédictine Saint-Martin, édifiée à l’époque des Croisades.
Les moines vivent alors des recettes de l’exploitation de leurs vignes situées sur le plateau. En 1170, le pape Alexandre III accorde aux religieux le droit d’organiser une foire.
C’est l’origine de la Foire Saint-Martin, qui se tient encore aujourd’hui à l’occasion du 11 novembre, jour de la Saint-Martin. En 1788, l’abbaye est dévastée par un orage. Les bâtiments en mauvais état sont rasés en 1791.
Il n’en reste plus aujourd’hui que la tour-clocher qui date du XIIème siècle et une grange céréalière construite au milieu du XVème siècle (situées toutes les deux sur le site de l’école Saint-Martin de France).
- Sa caserne
Autre lieu emblématique du quartier : la caserne Bossut. Entre 1914 et 1916 sur le plateau Saint-Martin, l’armée édifie une caserne de plus de 15 hectares. Pendant la Première Guerre mondiale, les bâtiments tout juste achevés accueillent un hôpital militaire. Puis durant l’entre-deux-guerres (1918-1939), des régiments de cavalerie se succèdent.
Le premier à occuper les lieux, le 22ème régiment de Dragons, baptise la caserne du nom de son commandant Louis Bossut. Jusqu’en 1998, divers régiments spécialisés dans les transmissions ainsi que le régiment de marche du Tchad occupent les lieux.
La construction de nouvelles infrastructures créées autour de la gare sont à l’origine de deux nouveaux quartiers sur le plateau Saint-Martin : Canrobert et Noyers.
Le quartier Canrobert
Dès le début du XXème siècle, l’entrepreneur Lallier construit des maisons de type pittoresque desservies par deux nouvelles rues : l’avenue de Maison Rouge et l’avenue d’Epineuil. C’est la naissance du quartier Canrobert.
Ce quartier doit son nom au Maréchal François Certain de Canrobert qui y possède une maison, lieu de villégiature. Ce Maréchal français s’illustra dans les principales campagnes du Second Empire et fût un fervent soutien du régime bonapartiste.
Le quartier des Noyers
À partir de 1987, un lotissement pavillonnaire est construit le long de la rue Martimprey. En effet, plusieurs jardins en friches sont remplacés par des espaces viabilisés afin d’accueillir le lotissement appelé "le Clos des Noyers". Une urbanisation légère y est privilégiée afin de conserver le cadre bucolique du coteau.
Sur 18 580 m², les 20 terrains sont disposés en cercle autour d’une place centrale. L’ensemble est conçu comme un petit village.
En 2002, la tradition viticole renaît dans le quartier grâce à la Commune libre de Saint-Martin. Les membres de cette association cultivent une petite vigne nommée comme le lotissement “le Clos des Noyers” et produisent le traditionnel vin pontoisien “le Ginglet”.
Ce quartier compte bien d’autres lieux emblématiques à l’exemple de la Tour de la Fontaine d’amour, le couvent du Clos des Anglaises, le petit château, l’université Saint-Martin...
Pontoise Infos reviendra dans un prochain numéro sur ces sites qui font la richesse patrimoniale de la commune.