Les Lebas ont marqué de leur empreinte Pontoise au XIXe et XXe siècle. Découvrez cette famille très attachée à l’histoire et au patrimoine de sa ville. 

Né à Magny-en-Vexin en 1826, Jules Désiré Lebas s’installe à Pontoise pour devenir voyer du canton. Sa fonction est de concevoir et d’entretenir la voirie. En 1850, il épouse une Pontoisienne, Aline Ménétrier. Ils ont successivement une fille puis deux garçons.

Jules Désiré devient par la suite, architecte de l'arrondissement de Pontoise et des Hospices. Sa passion est néanmoins l’histoire et l’archéologie de sa région. Il croque inlassablement les anciens monuments de Pontoise, dessins qu’il éditera ensuite en gravures. En 1877, il co-fonde, avec d’autres érudits locaux, la Société d’Histoire de Pontoise et du Vexin.  Il transmet son affection pour l’histoire locale à ses fils, Jean-Baptiste Jules Henri, né en 1853 et Paul Louis Emile, né en 1864.

 

Une famille ancrée dans son territoire

Jules, l’aîné, suit les traces de son père en devenant architecte. Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, il seconde son père puis, en 1883, lui succède en tant qu’architecte de l'arrondissement de Pontoise. Il marque la ville durant les années suivantes en participant à la construction de la Banque de France place du Grand Martroy, du Tribunal d’Instance place Nicolas Flamel et de la nouvelle façade de l’Hôtel-de-Ville. Aussi féru d’archéologie, il restaure la façade de l’Hôtel d’Estouteville, actuel musée Tavet. Son érudition et son professionnalisme lui valent d’être nommé par le préfet, membre de la commission départementale des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise. Cette dernière est chargée d’inventorier les richesses patrimoniales du département.

Emile, le cadet, devient également élève de l’Ecole des Beaux-Arts mais dans la section sculpture.  Il est formé par deux artistes reconnus : Henri Chapu et Louis Ernest Barrias. Son atelier se situe sur les bords de l’Oise, dans un ancien garage à bateaux (actuel n°43, quai Eugène Turpin). Tout autant attaché à sa ville et à ses habitants, il est l’auteur du monument aux morts de la guerre de 14-18, visible au collège Chabanne. Il est également peintre dans le style orientaliste.

Par leur travail et leur amour pour la cité des bords de l’Oise, les Lebas ont marqué Pontoise de leur présence.