Un règlement particulièrement précis relatif aux abattoirs est édité dès 1880. Il établit les conditions d’arrivée des animaux en ville, de leur conduite et de leur placement dans l’abattoir. Il aborde également les modalités de l’abattage et des droits de perception.
Les tueries particulières (c’est à dire à domicile) sont interdites, sauf dans le cas de porcs élevés par les habitants eux-mêmes, et à condition d’effectuer l’abattage à au moins 100 mètres de l’habitation.
Toutes les viandes de boucherie et de charcuterie vendues à Pontoise sont désormais issues de l’abattoir. Les animaux amenés sont pesés avant que les propriétaires ne s’acquittent des droits d’octroi.
Ces derniers doivent également suivre certaines routes déterminées par le règlement. L’abattoir est ouvert de 5h du matin à 21h, du 1er mai au 1er septembre et de 7h du matin à 20h les autres mois de l’année. Un vétérinaire est présent à chaque arrivée d’animaux.
Les abattages sont exclusivement effectués par des bouchers ou des charcutiers professionnels. Les abattoirs de Pontoise seront durement frappés par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le quartier du Pothuis étant l’un des plus atteints.
Ils fonctionneront tant bien que mal pendant encore 30 ans environ, avant que la municipalité ne décide de le fermer en 1976, prétextant des mauvaises conditions d’équipement et d’hygiène.
Le projet de rénovation étant trop coûteux, et un grand projet d’abattoir régional échouant en 1980, l’établissement ferme ses portes le 1er juin 1982.
Les établissements Domont y installent alors une entreprise d’abattage de porcs et de salaisons. Les bâtiments seront partiellement détruits en 1992.
Archives municipales de Pontoise, cotes 1M22-23, 1DHP28, 4H180, 114W27-28-29, 1D21, 332W92, 405W6-7, 278W56