Le quartier de Marcouville, situé dans la partie Nord-Ouest de l’ancien faubourg Notre-Dame, est délimité par la rue des Etannets, les prairies et la vallée de la Viosne et les moulins.
Les seigneurs de Marcouville sont probablement des barons de Gisors. Au XIVe, siècle, ce territoire est connu sous le nom de fief Boivin (ancien propriétaire) ; il appartenait à une très riche et puissante famille de Pontoise : les Guibert.
En 1604, le seigneur de Neuville, Louis de la Grange Trianon, acquiert ce domaine et y fait construire un château.
Ce château est agrémenté d’un superbe parc composé d’un potager, de canaux et de parterres.
Un nouveau château est construit à la fin du XVIIIe siècle dans un style Directoire et le parc “à l’anglaise” est dédié à la promenade. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le château est détruit et reconstruit en 1950 de manière plus modeste. Aujourd’hui, le parc conserve les traces des canaux qui le structuraient.
De la terre agricole au grand ensemble
Le lieu dit de Marcouville est resté jusqu’au milieu du XXe siècle essentiellement agricole.
En 1960, la municipalité a la volonté de créer une zone d’habitations pour palier la crise du logement qui touche le pays.Elle décide d’étudier les possibilités d’aménagement sur ce quartier.
D’une superficie de 15ha, le lieu-dit “Les Beaux Soleils” est faiblement urbanisé et susceptible d’accueillir une unité résidentielle de 3 000 habitants.
Pour l’anecdote, Marcouville a failli se nommer “Les Beaux Soleils” mais le choix s’est finalement porté sur “Les Hauts de Marcouville” faisant directement référence à l’histoire du territoire.
Du projet à la réalisation
Le projet initial indique la volonté d’apporter aux habitants de l’unité résidentielle les éléments nécessaires à la détente.
Dans cette optique, une réflexion est apportée quant à l’orientation des bâtiments, à la disposition sur le coteau de la Viosne, à la création d’un espace sans véhicules et à la création de locaux sociaux et culturels.
Les premières constructions voient le jour en 1971 dans la partie des “Hauts de Marcouville”. Finalement ce sont 1 000 logements qui sortent de terre, dans lesquels 3 000 Pontoisiens vivent.
Les architectes, L. Arretch, F. Bader et B. Lulé, ont mené une réflexion sur les formes des façades et les volumes des bâtiments. Contrastant avec notamment le centre ancien, le quartier montre dès lors une modernité et un renouveau pour la ville.
Les équipements sont progressivement créés et ouverts comme l’école en 1973 (rebaptisée Ludovic Piette en 2004), la bibliothèque et le centre socioculturel en 1974 (réhabilitée en 2005), la passerelle en 1977, le mur anti-bruit en 1995 et la mairie de quartier en 1996.