Depuis cet été, les enfants du CME apprennent la Marseillaise en langue des signes pour la présenter lors de la cérémonie officielle du 11 novembre.

Dans une salle de l’école Gustave-Loiseau, le silence laisse place à un ballet de mains attentives. Guidés par Valérie Millot Levenot, les enfants du Conseil municipal des enfants répètent une dernière fois la Marseillaise… en langue des signes. Un moment suspendu avant la cérémonie du 11 novembre, au cours de laquelle ils interpréteront ce symbole républicain d’une manière inédite.

Porté par la Ville, l’association DLS95 LSF (Dialogue et Liberté des Sourds dans le Val-d’Oise) et leur formatrice, ce projet marque une étape importante en faveur de l’inclusion. Sourde de naissance, Valérie salue avec émotion l’implication des enfants. « Je suis un peu stressée car j’ai peur d’oublier les gestes », confie Beverly, avant que Lauryne ajoute fièrement : « J’ai hâte, ma mère sera très contente ! ».

 

Favoriser l’accès à la langue des signes

Pour Valérie Millot Levenot, cette initiative va bien au-delà d’un simple apprentissage. « C’est une excellente idée pour sensibiliser à la surdité et faire découvrir la langue des signes française. C’est aussi une belle occasion pour les enfants d’apprendre cette langue », souligne-t-elle.

Elle rappelle la richesse et la rigueur de cette langue, parlée par près de 100 000 personnes en France, avec sa grammaire et sa syntaxe propres. Elle espère qu’à l’avenir, son enseignement se développera auprès d’un public plus large. Le 11 novembre, les jeunes signants offriront un hommage à la fois solennel et profondément humain.