« Héritière de verriers médiévaux »

Dans le local de 130 m² du 12, rue de la Pierre-aux-Poissons, le regard du passant est capté par des accroche-lumières, des bijoux en verre fusionné, des miroirs, des lampes ou encore des vitraux. La plupart de ces objets d’art uniques sont réalisés par Diana Nguyen. Depuis 2005, cette ancienne employée de La Poste est un artisan vitrailliste, qui fabrique et restaure des vitraux pour des particuliers et des églises. Grâce à son art, qu’elle initie aux enfants lors des ateliers du patrimoine et à tous publics dans son « Atelier du Vitrail », cette Pontoisienne de 54 ans assouvit ses vœux de dé-part : dévoiler une créativité inépuisable et contri-buer à la préservation d’un patrimoine ancestral.   

Fabrications et restaurations de vitraux d’églises

« Le métier de vitrailliste a connu un essor au Moyen-âge lorsque les vitraux (compositions for-mées de fines pièces de verres réunies entre elles par un réseau de plombs et maintenues par des barres métalliques) se colorent et deviennent des objets décoratifs prisés capables d’égayer un lieu en un regard. C’est notamment le cas dans les églises où les œuvres devaient être le symbole de la lumière sacrée et de la transcendance du divin pour faciliter la prière du fidèle. Désormais, ces vitraux doivent être restaurés tous les 100 ans ce qui conduit à moult chantiers », explique Diana. Réparations de fractures de verres et de plombs, remplacements de métaux oxydés, peintures de zones décolorées, nettoyages des débris et saletés externes, les actions de restauration ne manquent pas. « C’est ce qui rend le métier de vitrailliste di-versifié et passionnant », insiste l’artisan qui, grâce à sa formation auprès de verriers parisiens et à ses nombreuses expériences, a acquis un savoir-faire recherché. 

Créativité et technicité
Elle a ainsi créé ou restauré les vitraux de l’abbaye de Royaumont, du presbytère de L’Isle-Adam, des églises de Taverny, Génicourt et Vigny. Ses réalisa-tions ont aussi concerné les vitraux du chalet suisse (ancien pavillon de l’Expo universelle de 1900), du château d’Auvers, de vieilles demeures pontoisiennes, de somptueux intérieurs d’appar-tements. Autant à l’aide avec la technique d’as-semblage au plomb (identique depuis le Moyen-âge) qu’avec la méthode Tiffany (qui favorise depuis 1893 la réalisation d’objets courbes), elle peut réaliser des scènes historiques, revisiter des tableaux ou représenter des paysages. « Être vi-trailliste, c’est avoir le sens de l’esthétique dès le croquis initial, être minutieux à la reproduction et à la colorisation et être très technique à l’assem-blage des pièces de verre à l’aide de baguettes ou de soudures », résume Diana Nguyen.  

 

Bio

Co-fondatrice de l’ « Atelier du Vitrail », Diana Nguyen fabrique et répare des vitraux pour les particuliers et les églises tout en initiant le grand public à son art.  

C’est en ville

Diana Nguyen a d’abord ouvert son « Atelier du vitrail » au 4, rue des Balais (2008-2016) puis  place du Grand-Martroy (2016-2020) avant de reprendre le local de Claude Boutin-Gendreau en 2020. Au 12, rue de  la Pierre-aux-Poissons, elle créé et répare des vitraux, donne des cours d’initiation à son art et propose un lieu dédié à l’artisanat d’art où peintres, tisseuses, aquarellistes et céramistes animent des ateliers et moult artistes exposent. 
www.vitrail-diana-nguyen.fr